Le stérilet, qu’est-ce que c’est ?
Le stérilet est le moyen de contraception féminine le plus utilisé au monde, devant la pilule contraceptive. Il est même recommandé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ! En France, c’est la pilule qui arrive première et le stérilet est deuxième.
Ce petit dispositif de 3 cm est aussi connu sous le nom de DIU (Dispositif Intra-utérin). Il est en forme de « T » et se place dans l’utérus. Il ne renouvelle environ après 5 ans.
Il existe 2 types de stérilet :
- Cuivre : Sans hormones, il est spermicide. C’est-à-dire qu’il rend les spermatozoïdes inactifs. Il augmente souvent les règles.
- Lévonorgestrel : avec hormones dont le but est d’épaissir les sécrétions cervicales pour empêcher le passage des spermatozoïdes. Il réduit généralement le volume des règles.
En France, la sécurité sociale le rembourse à 60 %. Il est économique (30 euros à l’achat) et durable. Il peut être une bonne solution pour les personnes qui ne veulent pas avoir à se soucier de leur contraception au quotidien. S’il est bien posé, on ne le sent pas et on peut même l’oublier. Si vous ressentez une gêne, contactez un professionnel de la santé qui saura vous aider.
Le stérilet, pour qui ?
Si vous avez des règles douloureuses ou des ménorragies, il vaut mieux éviter le stérilet au cuivre, car il accentue les douleurs et le flux.
Si vous êtes atteinte d’endométriose, le stérilet hormonal peut vous être proposé afin de bloquer les règles, ou en tout cas essayer de les diminuer.
Toutes les femmes sont sujettes à la pose d’un stérilet, et celui-ci constitue un choix de contraception comme un autre. De nombreuses personnes choisissent le stérilet, car elles ne veulent plus prendre d’hormones. Dans ce cas, le stérilet au cuivre est un très bon moyen de contraception.
En revanche, il rebute de nombreuses femmes qui ne veulent pas avoir de menstruations plus importantes. Il fait également peur à beaucoup puisque la pose peut être douloureuse.
Il constitue par contre une contraception « facile » car il n’y a plus à se soucier de la prise de pilule, et il dure 5 ans.
Le plus important en matière de contraception, c’est de vous assurer qu’elle vous convient. Le choix est vaste et libre : pilule, diaphragme, implant, etc. Chaque méthode a des avantages et des inconvénients, et le choix revient à chacune qui sait ce qui est le plus important pour elle.
Quelles protections menstruelles choisir quand je porte un stérilet ?
Vous n’avez peut-être même pas pensé aux protections périodiques dans votre réflexion de la pose d’un stérilet.
Après tout, le stérilet se trouve dans l’utérus. Les protections périodiques ne sont en contact qu’avec la vulve pour les protections externes (serviettes et culottes menstruelles) ou le vagin pour les protections internes (tampons, cups menstruelles). Vous vous dites donc probablement, pas de raison de changer vos habitudes ? Pourtant, rien n’est moins sûr…
Cup menstruelle et stérilet : un véritable danger ?
Beaucoup d’articles alertent sur les risques de déplacement du stérilet, voire d’expulsion lors de l’utilisation de cup menstruelle. Restez prudente même si le lien scientifique entre les deux n’a pas vraiment été établi.
Attendez environ trois cycles après la pose du stérilet avant d’utiliser à nouveau la cup menstruelle. Il s’agit du temps d’adaptation recommandé par le corps médical pour s’habituer au stérilet et être sûr qu’il est bien positionné.
Passé ce délai, si vous décidez d’utiliser la cup, faites attention à ne pas la positionner trop loin dans le vagin. Cela afin qu’elle ne touche pas les fils du stérilet qui dépassent du col de l’utérus.
Lors du retrait de la cup, il faut éviter « l’effet ventouse ». Pensez à pincer la cup avec ses doigts pour laisser passer un peu d’air avant de tirer dessus.
Après le retrait de la cup, vous pouvez vérifier que les fils n’ont pas bougé avec vos doigts. Si quelque chose vous parait anormal ou en cas de doute, n’hésitez pas à aller consulter.
Le stérilet et la cup menstruelle ne sont donc pas incompatibles, mais on ne peut pas nier que cela représente un risque, et un inconfort éventuel.
Tampons et stérilet : une bonne idée ?
Contrairement à la cup, il n’y a très peu de risques de retrait du stérilet en même temps que le tampon, car il n’y a pas « d’effet ventouse ». Et cet effet est le risque principal dans l’utilisation de la cup avec un stérilet.
Si le tampon peut vous paraître très pratique, il souffre néanmoins de différents inconvénients. Par exemple, les femmes qui portent des stérilets hormonaux et qui se retrouvent avec des règles très peu abondantes peuvent ressentir de l’inconfort lorsqu’elles portent un tampon. En effet, le tampon peut absorber l’humidité du vagin et la sensation de sécheresse peut être désagréable.
Vous préférez utiliser un tampon ? Il est compatible avec le stérilet, et encore plus avec le stérilet au cuivre. Cependant, essayer de privilégier des tampons en coton bio !
Privilégier des protections externes avec le stérilet ? (serviettes, culottes menstruelles, protèges-slip)
Il faut garder à l’esprit que les tampons, comme la cup, sont des protections internes. Or celles-ci augmentent les risques d’infections. En effet, elles créent un milieu anaérobie dans le vagin (sans oxygène) ce qui favorise le développement de bactéries plus rapidement qu’avec des protections externes.
D’autre part, même si le stérilet n’augmente pas en soi le risque d’infection, il augmente la probabilité de transmission des bactéries du vagin à l’utérus. Cela est possible, car il est positionné à la fois dans l’utérus (dispositif en T) et dans le vagin (fils permettant le retrait).
Alors, si une infection se déclare dans le vagin, il y a plus de risques qu’elle gagne plus aisément la cavité utérine. Afin de minimiser ce risque, il s’agit donc de rester prudent sur le choix des protections à utiliser lorsque l’on porte un stérilet.
Les protections externes, comme les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles, sont donc d’excellentes options quand on porte un stérilet !
Se tourner vers des protections externes qui respectent des standards biologiques ?
Avec un stérilet, il vaut mieux donc privilégier les protections externes comme les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles.
Pour un maximum de confort, et un minimum de risque infectieux, il s’agit de privilégier les marques bio et transparentes sur leur composition.
En effet, les protections hygiéniques jetables renferment de nombreuses substances nocives comme des perturbateurs endocriniens. Il s’agit de substances externes à notre corps, que nous inhalons, ingérons ou portons, comme les phtalates ou les dioxines, (déclarées néfastes par l’OMS !) qui vont perturber le fonctionnement de nos hormones dans le corps. Ils peuvent affecter, entre autres, les facultés reproductrices.
Le problème majeur, c’est qu’on en retrouve dans de nombreux tampons et serviettes, mais rien dans la loi n’oblige les fabricants de protections périodiques à dévoiler leur composition. De ce fait, il est très difficile d’acheter des protections jetables dans le commerce en pleine conscience des risques que cela peut avoir.
Beaucoup de marques de protections alternatives proposent aujourd’hui des protections jetables fabriquées en coton biologique. Certaines femmes préfèrent continuer d’utiliser les protections qu’elles connaissent, mais peuvent ainsi opter pour une version respectueuse de leur corps.
Préférez donc des tampons ou des serviettes hygiéniques bio ! Il en existe beaucoup, à différents prix pour convenir à tous les portefeuilles.
Enfin, si vous avez un stérilet ou un flux particulièrement abondant, privilégiez les produits spécialement conçus pour les flux abondants. Comme nous l’avons expliqué précédemment, le stérilet cuivre augmente généralement les flux menstruels.
