Les règles autour du monde : Comment sont-elles perçues ?

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Les menstruations féminines sont un sujet interloquant. Elles concernent 100% des femmes autour de la planète, mais pourtant, c'est un des sujets les plus tabous en sociétés. Personne n'en parle, dans les publicités, on représente le sang par un liquide bleu, etc. Comment se fait-il qu'un tel malaise entoure un des phénomènes les plus naturels et originels qui soient ? Découvrons ensemble comment sont perçues les règles dans différents pays du monde, et pourquoi ?

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Les règles, un symbole de honte et de rejet social

Dans de nombreux pays, les règles font l’objet de tabous culturels et religieux très forts. Les femmes qui ont leurs règles sont considérées comme « impures ». Durant cette période, elles subissent des traitements dégradants et sont mises à l’écart.

Une des pratiques les plus répandues, c’est l’exil menstruel, ou le « chaaupadi » au Népal. Issue de la tradition religieuse hindoue, il s’agit de bannir les femmes du foyer pendant leur période de règles afin de ne pas « contaminer » le foyer. Les femmes dorment donc dans une hutte à l’écart de la famille.

Bien que cette pratique ait été interdite deux fois par le gouvernement népalais, elle continue de perdurer. Mettant en danger la santé et la sécurité des femmes.

Les règles, un symbole de pouvoir et de fertilité : les sociétés matriarcales

Heureusement, il existe des sociétés dans lesquelles les règles ne sont pas stigmatisées. Elles sont même valorisées ! Il s’agit des sociétés matriarcales. Ce sont ces sociétés où les femmes sont au cœur de la communauté, considérées comme les chefs de famille. 

Dans ces communautés, les règles sont généralement un symbole de « force ». En effet, elles attestent du pouvoir de donner la vie dont disposent les femmes. Les règles représentent donc leur pouvoir de fertilité ! C’est le cas dans la communauté matriarcale chinoise des Moso.

Certains pays ont instauré un congé menstruel

Dans certains pays, les femmes disposent d’un congé menstruel, c’est-à-dire d’un ou plusieurs jours de repos en cas de règles douloureuses.

Si cette pratique est peu répandue, elle a été mise en place en Asie : au Japon, à Taïwan, en Indonésie et en Corée du Sud. Même si le congé menstruel y est permis par la loi, il est de fait peu utilisé par les femmes.

Au Japon, par exemple, le recours au congé menstruel est en déclin. Si elles étaient environ 10 % à profiter de celui-ci dans les années 1950, aujourd’hui, elles ne sont plus que 1 % environ à le demander.

Cela peut se comprendre : la pression au travail, ainsi que le fait de devoir demander à ses supérieurs, est un frein à l’utilisation du congé menstruel.

En Afrique, la Zambie est le seul pays à avoir mis en place un congé menstruel, un jour par mois pour chaque femme, appelé par pudeur « fête des mères ».

Et en Europe alors ?

Aucune législation européenne ne prévoit de congé menstruel. Les principaux arguments contre la mise en place de celui-ci sont que cela accentuerait les inégalités salariales de genre en entreprise (baisse des rémunérations, diminution du taux d’embauche des salariés femmes…).

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